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Le blog de l'ESME Sudria

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De Paris à New York, découvrez le parcours de Raphael Presberg (ESME Sudria promo 2018), en double diplôme au Stevens Institute of Technology !

  • 02/11/2018


Chaque année, de jeunes ingénieurs issus de l’ESME Sudria décident de prolonger leur cursus étudiants à travers la réalisation d’un double diplôme. C’est le cas de Raphael Presberg (ESME Sudria promo 2018), actuellement aux États-Unis pour vivre un bout du rêve américain et surtout affiner son expertise en data sciences au sein du réputé Stevens Institute of Technology de New York!



Pourquoi t’es-tu lancé dans des études d’ingénieurs au départ ?
Raphael Presberg : Au lycée, je ne savais pas trop quoi faire après le bac, mais comme j’aimais les maths et la physique, je me suis naturellement tourné vers une école d’ingénieurs. Je me disais que cela allait me permettre de continuer à explorer ces deux matières tout en m’ouvrant à d’autres domaines techniques. Surtout, je pensais que des études en ingénierie me laisseraient la possibilité de pouvoir éventuellement basculer sur d’autres métiers, comme ceux du commerce par exemple, au cas où. Le choix de l’ESME Sudria s’est donc basé là-dessus : je savais qu’en rejoignant une école généraliste, j’allais pouvoir me laisser du temps pour mieux sélectionner ma spécialisation. Je ne voulais pas me spécialiser dès le début de ma formation et ainsi me fermer certaines portes.

Que retiens-tu de tes années à l’ESME Sudria ?
Ma découverte de l’informatique. Cela peut paraître surprenant car, au début, c’est sûrement ce que je détestais le plus ! Même si l’on en faisait depuis la 1re année, j’ai vraiment eu une révélation en 4e année. Cela m’a donné envie de continuer, en intégrant le Département Calcules, Modélisation et Technologies du Numérique de l’école, et même de faire ce double diplôme dans ce domaine au Stevens Institute of Technology. Aujourd’hui, je me dirige d’ailleurs vers un métier autour de la data science et de l’intelligence artificielle. Après, au-delà de l’informatique, je retiens surtout le fait d’avoir pu toucher à l’ingénierie au sens large, en me familiarisation avec différents environnements et technologies qui tendent à changer le monde.

Pourquoi as-tu voulu faire un double diplôme après un cursus d’ingénieurs déjà dense ?
D’abord, j’avais envie d’une nouvelle expérience à l’étranger. Avec l’ESME Sudria, j’avais déjà pu réaliser mon semestre à l’international de 3e année en Israël, au sein de la Tel Aviv University en Electrical Engineering, et j’avais vraiment adoré. Sur place, j’étais vraiment entourés d’étudiants venant du monde entier – d’Asie, d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud… – et beaucoup sont devenus des amis. Je voulais repartir, si possible pour une destination comme New York qui a toujours été un rêve pour moi.
L’autre raison concerne directement l’informatique. À l’ESME Sudria, j’avais opté pour un cursus spécialisé qui me permettait de découvrir différents métiers de l’informatique, du développement web au Big Data en passant par l’ingénierie software. C’est là où mon goût pour la data s’est précisé. Je voulais donc poursuivre mes études dans ce domaine afin de me spécialiser vraiment là-dedans. D’où ma volonté de tenter l’aventure au Stevens Institute of Technology, un établissement réputé dans ce domaine, que j’ai intégré en janvier 2018.

Lors de ton séjour, tu as pu recevoir une bourse de la Jérôme Lohez 9/11 Scholarship Foundation. Comment cela s’est-il passé ?
Pour rappel, Jérôme Lohez était un français ayant fait plusieurs universités, dont le Stevens Institute of Technology, l’EPITA – une autre école d’ingénieurs du Groupe IONIS – et une université chinoise. Après sa mort, survenue lors des attentats du World Trade Center en 2001, sa femme a créé cette fondation pour aider les étudiants de ces trois écoles à pouvoir faire des échanges à l’international entre elles. Petit à petit, ces échanges ont commencé à se décliner avec d’autres grandes écoles – d’ailleurs, le partenariat entre Stevens et l’ESME Sudria est en fait un partenariat entre Stevens et l’EPITA que des étudiants de l’ESME Sudria peuvent bénéficier après sélection. Pour ma part, j’ai dû remplir un gros dossier de candidature afin de pouvoir prétendre à cette aide financière de 2 000 euros qui m’a été très utile, le coût de la vie aux États-Unis étant assez élevé. Être sélectionné m’a aussi permis de participer à une cérémonie organisée au consulat de France à New York au mois de mai, en présence des autres lauréats, des membres et partenaires de la fondation. Lors de l’événement, j’ai ainsi pu rencontrer le président du Stevens Institute of Technology !



Comment trouves-tu l’établissement sur place ?
C’est très différent de la France ! Le campus est vraiment « à l’américaine » : il est immense, avec plein de bâtiments très modernes, des dortoirs, un grand complexe sportif avec tous les stades possibles et imaginables… Sur place, il y a deux ambiances. D’un côté, il y a les « Undergraduate », les étudiants qui, comme dans les films, se réunissent au sein de fraternités, supportent l’équipe de foot US de l’université, etc. De l’autre, il y a les « Graduate » dont je fais partie, des étudiants souvent plus âgés et très souvent étrangers – dans les cours que je suis, il y a quasiment uniquement des étudiants indiens et chinois. Quand on est « Graduate », on passe l’essentiel de notre temps à travailler, mais cela reste amusant d’observer la vie des « Undergraduate » de l’extérieur !

Parlons des cours justement : qu’en penses-tu ?
Ils sont vraiment très poussés dans le domaine de la data science. On approfondit les besoins autour de la donnée et la compréhension des différents sujets liés, tout en allant très loin sur les questions mathématiques, avec des cours de statistiques où le niveau se veut élevé. Il y a aussi beaucoup de projets à mener. Tout cela nous apporte un très bon bagage technique et de soft skills.

Peux-tu donner un exemple de projet sur lequel tu as pu travailler ?
L’un de mes premiers a été réalisé dans le cadre du cours de machine learning. Le professeur a voulu constituer une équipe pour répondre à une demande formulée par l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE). Après avoir passé un entretien, j’ai été sélectionné pour en faire partie. IEEE souhait que l’on développe un système ou algorithme de détection et d’alerte en cas de téléchargement frauduleux. Dans l’équipe, toutes les tâches étaient bien réparties et, chaque semaine, nous avions un meeting avec l’IEEE pour bien définir les besoins sur lesquels œuvrer. Il a fallu traiter les données, les analyser, puis construire la solution. Ce projet s’est tellement bien déroulé que le professeur en charge m’a demandé d’assurer la continuité du projet et de devenir team leader le semestre suivant.

Qu’est-ce qui te plaît le plus à New York ?
J’aime beaucoup Central Park. À vrai, je n’habite pas loin, dans le quartier de Manhattan, et j’essaye de m’y rendre dès que possible. C’est un îlot paisible, très calme, au milieu d’une ville plutôt bruyante et hyperactive. Sinon, l’été, j’aime beaucoup passer du temps sur les rooftops.

Que fais-tu à côté des cours ?
J’occupe principalement mon temps à travailler sur une start-up, Eiffo Analytics. L’idée de cette dernière est justement née suite au projet mené avec l’IEEE : je m’étais rendu compte qu’il y avait un réel besoin chez les entreprises sur les thématiques de data science et d’IA. J’ai alors rassemblé des data scientists, notamment certains qui faisaient partie de l’équipe IEEE, pour réaliser quelques projets en freelance. Nous avons déjà pu en mener un l’été dernier avec une société d’e-learning afin de lui fournir un système d’analyse du comportement de ses utilisateurs. Depuis la rentrée, par l’entremise de l’école, la start-up travaille désormais sur un projet avec Pfizer, la société pharmaceutique, autour de la prédiction des risques liés à leurs usines. À côté de cela, nous sommes également en train de développer notre petite plateforme.

Et comptes-tu rester aux États-Unis à la fin de ton double diplôme ?
Honnêtement, je pense plutôt rentrer en France. Evidemment, j’aurais adoré avoir une expérience professionnelle ici, mais après avoir passé près d’un an et demi à l’étranger ces dernières années, entre mes passages à New York et Tel Aviv, je ressens d’abord le besoin de revenir. La vie à Paris me manque beaucoup !

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