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Femmes et ingénierie : Emma Roussel (ESME Sudria promo 2022), présidente de l’association Sudriettes à Lyon !

  • 20/12/2018


Étudiante en 2e année sur le campus de l’ESME Sudria Lyon, Emma Roussel (ESME Sudria promo 2022) est aussi la présidente de Sudriettes Lyon, une jeune association étudiante qui promeut et agit pour renforcer la visibilité des femmes dans le milieu de l’ingénierie. Une cause importante quand on sait que seulement 28 % d’étudiants en écoles d’ingénieurs étaient des étudiantes en 2016.

Avant de devenir présidente de l’association Sudriettes à l’ESME Sudria Lyon, étais-tu déjà intéressée par le sujet de la place de la femme dans le monde de l’ingénierie ?

Emma Roussel : Bien sûr, comme le sujet me concernait, il ne me laissait pas indifférente, mais je ne pensais pas alors à faire quoi que ce soit pour changer les choses. Je ne pensais même pas pouvoir, à mon échelle, agir autour de cette cause.

À l’époque du lycée, as-tu connu des doutes avant de choisir la voie de l’ingénierie ?

Des doutes, j’en ai eu, oui. Beaucoup même. Mes professeurs m’avaient quasiment tous dit que je n’allais pas y arriver, que l’ingénierie ne serait pas faite pour moi. D’autres personnes avec qui je discutais voyaient aussi les études en ingénierie comme « quelque-chose d’énorme » alors que, pour moi, c’était juste un cheminement naturel, l’idée principale que je voulais suivre depuis plusieurs années… En fait, je pense que je ne serais sans doute jamais allée dans une école d’ingénieurs sans l’aide et le soutien de mes parents.

Quand as-tu commencé à t’intéresser à l’ingénierie, aux sciences ?
J’ai toujours aimé les sciences durant ma scolarité et j’ai aussi la chance d’avoir un père ingénieur dans le domaine du génie civil : cela m’a permis de découvrir très tôt ce milieu. J’ai ainsi réalisé plusieurs stages sur les chantiers de mon père et dans chaque stage j’étais toujours associé aux femmes du secteur. Je me souviens par exemple de mon premier stage : durant une semaine, je voyais différentes femmes travaillant dans le génie civil – un jour je rencontrais une géomètre, le lendemain une avocate… Cela m’a donné envie de me lancer à mon tour !

À partir de quel moment as-tu choisi de porter l’initiative des Sudriettes sur ton campus ?

Tout a véritablement débuté lors de la Toussaint 2017, quand une ancienne étudiante du campus de Lyon nous a contactés par mail pour nous signaler la création des Sudriettes à Paris. L’idée nous a plu et, entre étudiants, nous nous sommes réunies pour faire de même à Lyon. Je me suis présentée pour être présidente et ma proposition a été acceptée. Aujourd’hui, même si les Sudriettes sont nées à Paris, nous sommes assez fiers car l’association est désormais beaucoup plus active à Lyon ! Cela récompense notre volonté.

Justement, que font les Sudriettes lyonnaises ?
Notre association cherche à encourager les femmes, et notamment les lycéennes, à aller dans le milieu de l’ingénierie et plus généralement dans le monde scientifique. Pour cela, nous organisons régulièrement des rencontres dans les lycées durant lesquelles nous nous adressons à tout le monde, filles comme garçons. Nous agissons également lors les Journées Portes Ouvertes de l’ESME Sudria et des salons étudiants. Notre objectif est de pouvoir faciliter de nouvelles vocations !

Combien de membres compte l’association à Lyon ?

Nous sommes 36 membres… dont 7 garçons ! Certains d’entre eux sont très motivés et ont vraiment à cœur le sujet de la mixité dans l’ingénierie : ils savent que les hommes ont aussi un rôle à jouer pour faire changer les mentalités. Voir des étudiants s’impliquer comme cela, je trouve ça génial.

Les mentalités évoluent ?

Oui, mais cela se fait petit à petit. Un bon exemple reste notre première intervention dans un lycée : comme nous avions été présentés comme membres d’une association venant parler des métiers de l’ingénierie, nous nous étions retrouvés avec seulement trois filles dans la salle ! Cela prouve bien que, pour certaines lycéennes, fille et ingénierie ne vont pas naturellement de pair. L’ingénierie, ça leur fait encore peur et elles n’osent pas venir.

Récemment, l’association a été invitée à s’exprimer sur la radio RCF. Comment s’est passée cette rencontre ?

C’est Melchior Gormand, le présentateur de l’émission « Ça fait du bien », qui nous a directement contactés après avoir découvert notre existence dans un article paru dans l’édition locale de CNEWS. Il aimait bien l’idée et voulait en parler dans son émission ayant pour but de présenter des actions positives se déroulant partout en France. Même si Clémence Revah (ESME Sudria promo 2022, vice-présidente de l’association) et moi ne sommes pas habituées à parler à la radio, cela nous a fait plaisir de pouvoir répondre à son invitation et de voir qu’il était très réceptif à notre action !

Avez-vous de nouveaux projets sur le feu ?

Oui ! Nous aimerions pouvoir mettre en place au printemps une course afin de permettre aux Sudriettes de se battre également pour d’autres causes liées aux femmes, comme la lutte contre le cancer du sein par exemple. Nous avons aussi pour projet de proposer un événement spécial à l’occasion de la prochaine Journée internationale des droits des femmes. Enfin, nous souhaitons pouvoir bientôt organiser des afterworks autour de femmes ingénieures, qu’elles soient Anciennes de l’école ou non, afin qu’elles puissent s’exprimer sur leur quotidien, leur parcours… Là encore, ces événements ne seront pas réservés qu’aux filles : les garçons seront évidemment les bienvenus pour qu’ils puissent eux aussi voir que le métier des ingénieures est le même que celui des ingénieurs ! Ce genre d’échanges est important pour permettre au plus grand nombre de connaître le point de vue d’une femme ingénieure, mais aussi d’une femme dans le monde de l’entreprise, tout simplement. Être femme, c’est aussi parfois recevoir des remarques, être amenée à concilier vie professionnelle et vie de famille… Il faut pouvoir en parler et ne pas en faire un tabou !

Retrouvez les Sudriettes de Lyon sur Facebook et Instagram

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