Vie étudiante
L'international
Offrant aux hôpitaux la possibilité d’avoir une meilleure gestion des flux, une optimisation des coûts et un suivi personnalisé de leurs performances : tel est l’objectif initial de SMARTOPI comme l’explique Ibrahim.
« Tout a commencé quand l’hôpital Saint-Antoine nous a exprimé son besoin d’avoir une connaissance plus précise du nombre de personnes – patients, médecins, membres du personnel soignant ou accompagnants – entrant dans ses différents secteurs. Gérer les flux en les connaissant mieux, c’est mieux organiser le travail au quotidien : par exemple, si 80 personnes sont présentes au même moment dans un secteur particulier, l’hôpital fait alors face à ce qu’on appelle une « alerte d’affluence » et cela peut générer des débordements, un manque de personnel, etc. »
D’où l’intérêt de proposer une solution pour aider les managers et directeurs des hôpitaux à éviter un maximum ce genre de situations. Un défi forcément intéressant à relever pour de futurs ingénieurs.
Accompagné et encadré par Charles Henri Guan, chercheur à l’Université Paris-Saclay, le trio a mené le projet en s’appuyant sur des problématiques concrètes rencontrées par l’hôpital Saint-Antoine. Un bon exemple est ainsi celui des bornes de distribution de gel hydroalcoolique qu’utilise l’établissement, l’équipe ayant cherché à déterminer comment savoir quand ces bornes doivent être rechargées.
« À l’heure actuelle, cela se fait uniquement lors du passage des techniciens de surface qui, tous les matins et soirs, viennent scanner les bornes pour vérifier le niveau de gel restant, détaille Ibrahim. En utilisant SMARTOPI et y connectant les bornes, l’établissement serait alors capable de suivre l’affluence et donc de gagner en efficacité dans la gestion de ces dernières. Cela laisse moins de place à l’aléatoire tout en facilitant les conditions de travail des employés : si une borne ne nécessite pas d’être rechargée suivant l’analyse du flux de personnes, le technicien de surface n’aura pas à se rendre sur place inutilement ! »
Outre la question des bornes, l’utilisation du dashboard pour le suivi de secteurs très occupés fonctionnant continuellement pourra également permettre aux gestionnaires de l’hôpital de définir avec plus de précision là où il serait davantage pertinent d’investir dans de nouveaux équipements, de nouveaux lits, etc. Comme avec une sorte d’audit en temps réel.
Parce qu’il n’est pas réservé aux spécialistes de l’informatique mais bien à des managers et dirigeants, le dashboard SMARTOPI des trois futurs ingénieurs de l’ESME a bénéficié d’une attention toute particulière quant à son interface.
« Nous ne voulions pas utiliser une interface déjà prête, mais bien en développer une nous-mêmes car nous en avions les compétences, raconte Léo. Nous nous sommes ainsi concentrés à réaliser un dashboard avec un design compréhensible dès la première lecture, ergonomique et 100% adaptable aux autres besoins des utilisateurs. En effet, on peut très bien imaginer proposer ce dashboard pour d’autres hôpitaux avec d’autres besoins spécifiques. C’est quelque chose qui est complètement modulable ! »
Cette modulabilité s’inscrit dans la volonté des étudiants à viser plus loin comme le confie Léo : « Si jamais d’autres hôpitaux se montrent intéressés par notre solution, nous serions éventuellement prêts à monter notre start-up ! » C’est pour cette raison que le trio a aussi souhaité rattacher son projet de d’études à un appel d’offres proposé par l’État français à tous les hôpitaux de France.
En attendant d’imaginer une nouvelle aventure entrepreneuriale, Ibrahim, Marius et Léo peuvent déjà se réjouir d’avoir atteint la sélection des Master Projects, qui rassemble chaque année les meilleures projets des étudiants en 5e année de l’école, et surtout se satisfaire du chemin parcouru. « Travailler sur un produit qui était concret, de A à Z comme si nous allions le commercialiser, nous a donné vraiment une bonne expérience pour la suite », conclut Léo.
Fondée en 1905, l’école d’ingénieurs ESME forme en 5 ans des ingénieurs pluridisciplinaires, prêts à relever les défis technologiques du XXIe siècle : la transition énergétique, les véhicules autonomes, la robotique, les réseaux intelligents, les villes connectées, la cyber sécurité, et les biotechnologies.
Trois composantes font la modernité de sa pédagogie : l’importance de l’esprit d’innovation ; l’omniprésence du projet et de l’initiative ; une très large ouverture internationale, humaine et culturelle. Depuis sa création, près de 15 000 ingénieurs ont été diplômés. L’école délivre un diplôme reconnu par l’Etat et accrédité par la CTI.
Etablissement d’enseignement supérieur privé – Inscription au Rectorat de Créteil – Cette école est membre de IONIS Education Group comme :