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« Le 4L Trophy, c’est une vraie aventure humaine et humanitaire »

  • 15/04/2019


L’un fait partie de la Majeure Systèmes Embarqués, l’autre de la Majeure Energie, tous les deux sont étudiants en 4e année à l’ESME Sudria et ont pu réaliser leur rêve en février 2019 : celui de participer au 4L Trophy, le célèbre raid humanitaire de plus de 6000 km qui relie la France au Maroc. Réunis au sein de l’équipage 4L IDÉES (en référence à l’association étudiante de l’école IDÉES Madagascar, leur principal sponsor), Louis-Paul Hargain et François Perff (ESME Sudria promo 2020) ont ainsi vécu un périple d’une dizaine de jours aussi passionnant qu’éreintant. Ils reviennent sur cette belle aventure.


https://youtu.be/twWhlVoTSsU


Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au 4L Trophy ?

François : Ma première motivation, c’était d’avoir des souvenirs, de vivre une aventure. C’était mon premier raid et je l’ai vraiment vécu comme un Dakar !

Louis-Paul : Moi, c’est pareil ! Le 4L Trophy, c’est une vraie aventure humaine et humanitaire – le raid permet aussi d’acheminer du matériel scolaire aux enfants – et en entendre parler par celles et ceux qui ont déjà participé ne peut que donner envie de se lancer à son tour… surtout si c’est pour y aller avec un ami.

Quand a eu lieu le déclic ?

François : Tout a commencé au retour d’un ami d’un précédent 4L Trophy il y a deux ans. Il m’a montré ses photos, ses vidéos… Et c’est là que je me suis dis qu’il ne me restait qu’une seule possibilité pour partir et que cela devait obligatoirement se faire lors de ma 4e année à l’ESME Sudria. Deux mois après, j’achetais une 4L avec la ferme intention de pouvoir prendre part à l’événement.

Louis-Paul : Quand François m’a parlé de son projet et m’a proposé de le rejoindre, je n’ai pas hésité une seule seconde !


Louis-Paul et François on the road


Justement, un 4L Trophy, ça se prépare souvent à l’avance, ne serait-ce qu’avec l’achat de la voiture. Certains décident de customiser une 4L existante, d’autres de s’acheter un modèle ayant déjà servi au raid. Quelle a été votre choix ?

François : Celle que j’ai achetée avait déjà participé à deux éditions du 4L Trophy. L’avantage d’un tel choix est surtout financier : comme elles ont déjà un peu souffert, ces voitures ont généralement un coût d’achat un peu plus réduit et, le fait qu’elles aient déjà été préparées pour le raid, il n’est pas nécessaire d’acheter de nouvelles pièces pour les équiper. On a toutefois mis un peu les mains dans le cambouis, mais elle était déjà quasiment prête à repartir. Elle tournait parfaitement !

Louis-Paul : On a pensé un moment à l’équiper de systèmes embarqués pour ajouter des fonctionnalités et des LEDs, mais on s’est finalement ravisé pour la garder la plus authentique possible. Comme François comptait la garder après la course, il ne valait mieux pas faire trop de folies avec elle !

Quid de votre préparation physique et mentale avant de prendre la route ?

Louis-Paul : Il fallait bien s’organiser en amont et penser à bien emporter chaque équipement nécessaire pour la traversée. En amont, nous avons aussi participé à un micro raid à Fontainebleau pour tester la conduite de la 4L en conditions réelles, sur des ornières, des cailloux, du sable… Un bon test pour expérimenter les sensations et chocs que nous allions retrouver plus tard ! Après, pour ce qui est de la préparation physique, nous devions simplement garder la ligne avant le jour J… mais comme François et moi sommes sportifs, cela n’a pas vraiment été un problème !

François : On se voyait régulièrement pour se préparer au mieux. Une fois, lorsque Louis-Paul est venu dans ma maison de campagne en Bourgogne, nous avions même fait un bivouac le soir dans un champs autour du feu, histoire de pouvoir goûter à ce genre de camping sauvage avant le raid.




Une autre étape importante, c’est aussi la récolte de fonds, de fournitures scolaires et la recherche de sponsors.

François : On travaillait en équipe : je m’occupais de démarcher les entreprises et Louis-Paul prenait le relais ensuite. Quant aux fournitures, nous les devions à notre principal partenaire, IDÉES Madagascar, qui nous prêtait également son compte bancaire.

Louis-Paul : Il faut rappeler que cette association étudiante de l’école agit depuis 1994 à Madagascar pour créer chaque été des réseaux d’eau potable, construire des écoles et apporter des vêtements et fournitures scolaires. D’ailleurs, elle prépare actuellement sa prochaine mission et a ouvert une campagne de financement en ligne !


Parlons du raid maintenant. Quel a été le plus beau souvenir de ce 4L Trophy ?

François : Probablement la soirée marathon ! Durant deux jours, on campe dans le désert. Il n’y a pas de zones prédéfinies et l’on s’organise par nous-mêmes – l’organisation du raid réalise malgré tout un check pour vérifier qu’aucun équipage ne s’est perdu. De ce fait, avec d’autres participants, nous avons garé les voitures en cercle, sorti des tables de camping et fait un grand feu de camp au milieu. Nous étions 20 personnes, seules au milieu du désert, à discuter, échanger… Nous n’avons pas vu le temps passer ! Un moment super sympa.

Louis-Paul : C’est aussi mon plus beau souvenir ! Cependant, je pense aussi au lac d’Errachidia au Maroc… On est en plein milieu du désert, avec uniquement des dunes de sable autour de nous. Puis, soudain, on commence à voir un peu de verdure. Finalement, on arrive dans une vallée où, devant nous, se trouve un immense lac totalement improbable ! On l’a ensuite longé durant plusieurs kilomètres, en s’arrêtant régulièrement pour prendre des photos.



D’autres paysages vous ont marqué ? 

Louis-Paul : Il y en a plein ! Durant le raid, on traverse un grand nombre de paysages très variés, comme une palmeraie, des dunes, une montagne avec un énorme canyon…

François : Le plateau de l’Atlas est incroyable. On voit des montagnes à des kilomètres à la ronde. C’est un spectacle magnifique.

Quelle a été la plus grosse difficulté ?

François : Elle a eu lieu le premier jour, à notre arrivée sur le bivouac de Merzouga. La journée avait vraiment été hyper intense car elle marquait le début du trajet sur les pistes de sable et, sur place, alors que nous étions complètement fatigués et tentions de monter notre tente, une tempête de sable s’est abattue sur nous. Un moment vraiment intense.

Louis-Paul : Pour ma part, je crois que c’est justement l’entrée sur les pistes. Quitter la route pour commencer à rouler dans des conditions plus extrêmes, avec des chocs réguliers sur la voiture, c’est assez impressionnant.

Auriez-vous un conseil à donner aux étudiants de l’ESME Sudria tentés par l’aventure 4L Trophy ?

François : J’ai trois conseils : penser à régler toutes les démarches administratives bien en amont pour s’éviter de mauvaises surprises, acquérir une 4L saine et ne pas se freiner pour le côté financier. L’argent, ça peut se trouver un peu partout. Avec Louis-Paul par exemple, pour compléter notre budget et être sûrs de pouvoir partir même en cas d’absence de sponsors, nous avons travaillé l’été.

Louis-Paul : Il faut aussi partir avec quelqu’un avec qui vous vous entendez bien ! Avec François, on ne s’est pas engueulés une seule fois durant le raid. Et ça change beaucoup de choses ! Même avant de partir : faire équipe avec un ami, ça permet plus facilement de compenser les légères baisses de moral qui peuvent survenir, notamment au moment de la recherche de sponsors. Et surtout, il faut se lancer car c’est une aventure unique à vivre et mémorable !

François : Ah, un dernier conseil : les deux semaines du 4L Trophy vont passer vraiment hyper vite. Penser à apprécier chaque instant !


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