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Femmes & sciences : « Ça commence dès l’enfance… »

  • 09/08/2021


Qu’elle concerne l’informatique, les sciences, l’ingénierie et bien plus encore, la « tech » constitue un formidable univers et offre de nombreuses opportunités de carrière. Pourtant ces secteurs, si riches et passionnants, peinent encore à attirer les filles et les jeunes femmes. Que ce soit dans le numérique ou dans les écoles d’ingénieurs, leur nombre dépasse péniblement les 25 % depuis de nombreuses années. Une anomalie issue d’aprioris et de clichés encore tenaces qui veulent que, dès leur plus jeune âge, les garçons soient prédestinés à la technologie, mais pas les filles. Récemment, le IONIS Mag publiait justement une série de portraits de femmes qui « font la tech » au quotidien au sein des écoles et entités du Groupe IONIS et partagent l’envie de faire bouger les lignes. Après Zehira Haddad-Boussekou, responsable des enseignements en informatique du Cycle Préparatoire, découvrez à présent le parcours de Yasmina Chenoune, enseignante-chercheuse et responsable de la Majeure Biotech & Numérique à l’ESME Sudria.

 

 

Que faites-vous à l’ESME Sudria ?

Yasmina Chenoune : Je suis enseignante-chercheuse en traitement d’image et imagerie médicale. Dans le cadre de mes activités pédagogiques et d’enseignement, je suis responsable de la Majeure Biotech & Numérique, qui forme des ingénieurs aux technologies numériques appliquées à la santé, au médical et aux biotechnologies ainsi qu’au dispositif médical. Pour la partie recherche, je travaille sur des projets portant sur le traitement et l’analyse d’image pour l’aide au diagnostic, la décision thérapeutique et la planification interventionnelle, en partenariat avec des laboratoires de recherche et des organismes hospitaliers.

 

Qu’est-ce qui vous plaît dans l’enseignement ?

Le contact avec les étudiants : on ne devient pas enseignant par hasard ! J’aime transmettre mes connaissances, voir évoluer et progresser les élèves et participer à la conception de programmes qui les intéressent. Il est en effet important d’adapter le contenu des formations proposées afin d’offrir aux étudiants un maximum de possibilités pour construire leur parcours en fonction des besoins du marché bien évidemment mais aussi en fonction de ce qu’ils aiment, de leur projet personnel et professionnel. Nous essayons également de les sensibiliser à la recherche assez tôt pour leur ouvrir les portes vers une éventuelle poursuite d’études en doctorat après le diplôme d’ingénieur.

 

Autisme & réalité virtuelle : quand le CHU de Montpellier met au défi la Majeure Biotech & Numérique

Les étudiants de la Majeure Biotech & Numérique lors d’un Créathon organisé avec le CHU de Montpellier

 

Comment avez-vous attrapé le virus de la recherche ?

Ingénieure en électronique, j’ai voulu continuer mes études en faisant un Master recherche en Génie-Biologique et Médical, ce qui m’a amenée naturellement au doctorat. C’est là que j’ai découvert le lien entre l’ingénierie et le biomédical. J’ai compris l’utilité de la recherche, ce qu’elle pouvait apporter aux autres, tant aux médecins en faisant avancer les connaissances et en développant des solutions techniques pouvant les aider dans leur routine clinique, qu’aux patients en améliorant la détection précoce de leurs maladies et leur prise en charge thérapeutique. Je suis passionnée par ce domaine toujours en évolution et j’ai envie de transmettre cette passion. Avec cette nouvelle Majeure, nous souhaitons permettre aux étudiants de l’ESME Sudria de s’ouvrir à d’autres disciplines et de développer ces doubles compétences ingénierie-santé et ingénierie-biomédical et ça passe parfois par des projets de recherche !

 

Pourquoi les filles sont-elles sous-représentées dans la technologie et les sciences ?

Les filles s’intéressent beaucoup aux technologies et aux sciences, malgré certaines idées reçues bien ancrées ! Il faut les encourager dans cette voie en leur expliquant qu’il y a des métiers où elles peuvent, en plus de la technique, développer d’autres compétences et cultiver leurs sensibilités qui font qu’elles sont souvent au service des autres et à l’écoute. Si les formations intègrent ces aspects-là, cela peut attirer plus de filles, c’est sûrement une des raisons pour lesquelles la Majeure Biotech & Numérique compte autant de filles que de garçons. Les filles peuvent hésiter à choisir la voie de la technique car certains préjugés, parfois implicites, les freinent encore. Pourtant, elles ont les mêmes compétences que les garçons pour réussir. Il faut donc les rassurer, encore aujourd’hui ! Je suis convaincue que cela commence dès l’enfance, dans l’éducation et le discours des adultes : ne pas sous-estimer leurs capacités à réussir dans la voie de l’ingénierie. Cela doit aussi évoluer dans les collèges et les lycées, au moment de l’orientation : il faut leur montrer les nombreuses possibilités qui s’offrent à elles et comment le métier d’ingénieur est passionnant et évolutif.

 

Portrait initialement paru dans le IONIS Mag #50

 

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