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Le blog de l'ESME Sudria

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Solène Muday (ESME Sudria promo 2021), lauréate de la première Nuit de l’Innovation Solidaire

  • 30/01/2020


Du 12 au 13 janvier 2020 a eu lieu la première édition de la Nuit de l’Innovation Solidaire, un grand hackathon étudiant destiné à répondre par des solutions innovantes, réalistes et économiques à différentes thématiques liées aux problématiques rencontrées par Handicap International sur le terrain. Un défi qu’a souhaité relever Solène Muday (ESME Sudria promo 2021), étudiante de 4e année du Parcours Biotech et Santé. Entourée des étudiants d’autres écoles (voir encadré) au sein de l’équipe Elevation Lab, la future ingénieure a remporté ce challenge !

Hackathon Nuit de l'innovation solidaire x Handicap International / janvier 2020 © HI

Solène (en blanc au centre) et son équipe lors de la remise du prix © HI

Comment t’es-tu retrouvée à participer à ce hackathon ?

Solène Muday : Quand l’ESME Sudria a envoyé un email aux étudiants parlant de l’événement, cela m’a tout de suite intéressée car cela collait au Parcours Biotech et Santé et à la notion de handicap. Je me suis inscrite et, le jour J, je me suis retrouvée avec près de 70 autres étudiants. Nous étions repartis en neuf équipes et nous devions imaginer un projet selon l’un des quatre thèmes qui nous était attribué, le tout en 24 h avec seulement 4 h pour dormir ! En effet, le concours a commencé le dimanche à 18 h et devait se terminer le lendemain à la même heure.

 

Un challenge plutôt sportif donc !

Exactement. Pour ma part, je pense avoir dormi seulement trois heures, comme tous les membres de mon équipe. Nous avons vraiment travaillé dur pour développer notre projet autour de l’éducation inclusive qui consiste à pouvoir inclure correctement des élèves handicapés dans les écoles, pour leur permettre d’apprendre et ne pas être rejetés. La particularité du thème était de travailler sur l’éducation inclusive dans les camps de réfugiés, c’est-à-dire des zones défavorisées où les classes sont souvent surchargées, avec parfois près de 200 élèves. La problématique était alors de trouver un moyen d’utiliser ce surnombre des classes pour pérenniser les méthodes d’éducation inclusive, en sachant que dans ces camps, les méthodes sont rarement transmises entre les professeurs qui s’y relaient régulièrement. Cette instabilité pousse les membres de Handicap International à devoir former les enseignants, alors qu’ils ont souvent d’autres missions à devoir gérer à côté. Nous voulions imaginer une solution permettant au professeur de gagner du temps afin de pouvoir consacrer du temps à l’ensemble des élèves, qu’ils soient en situation de handicap ou non, pour qu’ils puissent tous apprendre correctement. C’est comme ça que nous avons eu l’idée d’appliquer la méthode Freinet en intégrant une boîte à outils très utile.

 Hackathon Nuit de l'innovation solidaire x Handicap International / janvier 2020 © HI

 Hackathon Nuit de l'innovation solidaire x Handicap International / janvier 2020 © HI

© HI

Qu’est-ce que la méthode Freinet ?

Il s’agit d’une méthode d’apprentissage par les pairs. Pour faire simple, elle demande aux élèves de s’aider mutuellement. Un élève qui sait déjà faire des divisions ira les apprendre à ceux qui ne le savent pas encore. Et si cet élève ne sait pas contre pas lire correctement, peut-être que les autres pourront l’aider sur ce sujet. C’est un échange.

 

Que permet la boîte à laquelle vous avez pensée ?

Elle comporterait donc plusieurs outils pour aider aussi bien les professeurs que les élèves. Par exemple, on pourrait y trouver un livret dans lequel le professeur noterait toutes ses remarques – les points positifs et négatifs, ce qu’il conviendrait de modifier, les méthodes utilisées, etc. – permettant d’assurer une transmission au futur enseignant. Ce tableau de bord pourrait aussi servir pour prendre des notes sur les difficultés de chaque élève, notamment les élèves handicapés : chaque handicap étant différent, il est préférable de savoir quel exercice a pu fonctionner ou non avec tel ou tel élève. D’autres éléments pourraient se trouver dans la boîte, comme un tableau noir adapté, des outils pour faciliter l’apprentissage de la lecture ou des mathématiques, etc.

 Hackathon Nuit de l'innovation solidaire x Handicap International / janvier 2020 © HI / Manuka - E. Kiener

© HI / Manuka – E. Kiener

Comment se composait ton équipe ?

Nous avions une équipe très variée et complémentaire : même si une autre étudiante était issue d’une école d’ingénieurs comme moi, les autres membres faisaient partie d’une école de commerce ou d’une école de design.

 

Quelle a été ta réaction au moment de l’annonce de votre victoire ?

Cela m’a fait très plaisir car ce hackathon me tenait vraiment à cœur. Je sais qu’en France, on vit généralement assez bien – en tous cas, les étudiants en école d’ingénieurs vivent dans la majorité dans un certain confort. De ce fait, nous n’avons pas toujours conscience des difficultés que peuvent rencontrer d’autres personnes. Voilà pourquoi j’avais envie de pouvoir aider les gens se trouvant dans des camps de réfugiés, en particulier les enfants et ceux souffrant d’un handicap. J’ai donc trouvé ça génial de pouvoir participer à cet hackathon et de le remporter avec mon équipe.

 

Est-ce aussi pour « aider l’autre » que tu as choisi de rejoindre le Parcours Biotech et Santé ?

Exactement. La découverte du Parcours Biotech et Santé m’a donné envie de trouver de nouvelles solutions pour aider les personnes amputées en créant des prothèses et orthèses utilisant les nouvelles technologies. C’est pour cela que, pour mon stage, j’ai choisi de rejoindre l’entreprise Armstrong Robotic. L’histoire a débuté sur LinkedIn : je n’avais pas encore trouvé de stage et la personne de cette entreprise m’a contactée pour m’expliquer son projet. Elle souhaitait développer un prototype de bras robotisé pour enfant myopathe afin de répondre au besoin de son neveu souffrant de cette maladie, afin qu’il puisse réaliser des tâches simples, comme saisir un objet. Au-delà de cet aspect, j’aime beaucoup ce secteur car il permet d’allier différentes compétences. On en apprend chaque jour sur le corps humain tout en étudiant des domaines technologiques très variés, de l’informatique à l’électronique.

 Hackathon Nuit de l'innovation solidaire x Handicap International / janvier 2020


L’équipe Elevation Lab :

Louise Le Roux (Paris I Panthéon Sorbonne), Nataly Navaridas (IRIIG), Solène Muday (ESME Sudria), Alice Abadia (EDHEC Business School), Etienne Tregaro (Audencia Business School) et Anna Loaec (Centrale Supélec).

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